Sandra Moreaux est née le 24 janvier 1972, artiste travaillant actuellement en Région Auvergne-Rhône-Alpes, à Allevard.
Dans la diversité des médiums, Sandra Moreaux se préoccupe toujours d’espace. Ses installations oscillent entre une approche structurante, une partition stricte et géométrique des lieux investis, et une prolifération organique, des échappées de couleurs, une vitalité libre.
Dans Banal quotidien, accrochage mural d’une série de peintures sur plaques de médium, la rigidité géométrique du motif de la grille accueille la présence fluide de couleurs sensuelles, qui ne sont pas sans rappeler celles du corps. Travail autour de la variation et de la tension entre deux systèmes, l’œuvre met en place des principes plastiques qui sont valables pour l’ensemble des recherches de l’artiste.
Ainsi, dans la vidéo Enfin, des forces similaires sont en présence : filmée en plongée au-dessus d’une piscine, l’image capte à la fois l’orthogonalité du carrelage, les ondes de l’eau traversée par le soleil, la sensualité des corps qui incise la surface de l’image. L’accompagnement musical de l’image distille des sons cristallins, gouttes sonores qui lestent les images d’une menace indéfinissable. C’est bien l’entre-deux que semble questionner l’artiste, qui fraye son chemin entre mémoire et projection, rituel et perte de contrôle, intimisme et froideur.
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Dans, Archéologie urbaine, travaille sur la mémoire d’un espace singulier — un ancien hôpital. Avec une discipline monacale qui rappelle Sophie Calle dans son approche méthodique des lieux, Sandra Moreaux collecte, met en ordre et inspecte une série d’éléments qui sont ensuite scrupuleusement archivé comme dans un protocole archéologique. L’ensachage soigné fait référence aux scènes judiciaires, et corrobore les pistes déjà dégagées dans l’œuvre de l’artiste : l’élaboration d’un système, qui organise le monde en passant par l’abstraction (ici, la mise sous vide ) qui génère une tension troublante, en équilibre fragile entre préservation et asphyxie.
Ses investigations parfois à la limite de l’intime, son travail dévoile les nuanciers de personnes interrogées que l’on retrouve dans XX, installation de table qui regroupe une quarantaine de culottes de femmes et filles, alignées, rangées chromatiquement, telles une collection, affichant délibérément une installation directement inspirée de la muséographie.
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Diplômée de l’École Supérieure des Beaux Arts de Rouen en 1996